Au travers de leur combat pour la préservation de la biodiversité dans leur quartier, les opposants au PLQ de la Bourgogne prônent des logements de qualité, le bien-être et la santé en ville.
Car l'enjeu n'est pas uniquement le développement du quartier de la Bourgogne. Ce sujet touche à l'ensemble de la ville. Il faut le dire, la population est divisée sur la gestion de la crise du logement et le dilemme du maintien de la biodiversité existante: certains sont préoccupés par l'aspect démographique, tandis que d'autres sont préoccupés par la durabilité de la ville, le bien-être de sa population, la qualité de vie des habitants et la santé inhérente à l'environnement. Il est certain que tous ces aspects sont intimement liés et qu'une solution magique n'existe pas. Cependant, le manque de résultats probants, depuis plus d'une dizaine d'années, impose une réflexion sur comment construire à Genève, et pour qui? Quelle qualité de vie pour ses habitants, actuels et futurs? Quelles priorités environnementales respecter et lesquelles sommes-nous prêts à sacrifier?
Les genevois sont lassés de vivre dans une ville balafrée par les chantiers, de voir le bleu du ciel disparaître et de contempler des surélévations inutiles, de découvrir des immeubles aux allures de cités d'un autre temps et qui se répliquent à l'identique. Ils sont davantage lassés par les discours politiques semé de contradictions, de promesses non concrétisées, notamment en ce qui concerne la restitution de la nature sacrifiée et les incohérences qui s'enchaînent.
Ceci a comme conséquence une perte de confiance dans les valeurs incarnées par certains partis: aucune écologie chez les Verts et aucun résultat social chez la Gauche; toujours moins d'arbres, une crise du logement galopante et des loyers qui prennent l'ascenseur.
A la Bourgogne ce sont 350 arbres et autant d'arbustres, tout aussi essentiels à la biodiversité, qui sont menacés d'abattage. Toute une faune et une flore très diversifiée, d'une exceptionnelle richesse, sera détruite lors des travaux. La promesse de conserver 3 arbres majeurs, tout simplement révélatrice de la pure insensibilité à la question de la biodiversité, ne compensera jamais la disparition définitive et irréversible de cette nature urbaine.
A ceci s'ajoute le vote fantaisiste au conseil municipal basé sur un rapport inexistant sur la biodiversité.
Quand aux logements, il s'agit d'environ 160 logements sociaux qui seront, comme pratiqué partout, attribués dans les emplacements les moins privilégiés de la zone. Pour rappel, le vis-à-vis immédiat de la gigantesque zone artisanale Quartet plonge toute la rue de la Bourgogne dans une ombre qui atteint 70 mètres de portée en hiver. La promesse d'un "parc" central est de plus en plus contestée par les chiffres qui en font un passage vert, surplombé par les fenêtres d' immeubles de 23 mètres de haut.
Il va s'en dire que tout ceci s'inscrit dans un projet où aucune nouvelle infrastructure n'a été prévue avant l'arrivée des milliers d'habitants. C'est en effet au total de 8 PLQ ( plans localisés de quartier) qui sont projetés dans le quartier qui compte déjà parmi les plus denses de Genève et qui va devenir simplement invivable.
Au fond, il s'agit d'une grande déception et d'un sentiment de trahison de la population face au politique, face à un parti des Verts qui prône la préservation de la biodiversité et prétend lutter contre la crise climatique mais bétonne à tour de bras et une Gauche qui vit sur le fond de commerce de la crise du logement en promettant aux plus démunis plus de logements sociaux alors que beaucoup de ces derniers retournent vers le marché du loyer libre au bout de 20 ans.
Pour ces raisons il est indispensable de su mobiliser et de voter contre cette politique incohérente en plébiscitant le NON au PLQ Bourgogne.
le 12 mars 2023
VOTEZ NON AU PLQ BOURGOGNE
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