La "mixité sociale" est un argument mis en avant comme élément de développement des quartiers. En effet, sur l'ensemble des logements prévus dans le PLQ Bourgogne:
- 2/3 seront mis à la vente (50%) et en loyers libres (50%) tandis que
- 1/3 sera d'utilité publique
Quartier à mixité sociale basse, largement populaire, on entend dès lors que l'objectif est d'augmenter la mixité dans le quartier de la Bourgogne.
Mais que dit la Confédération dans son analyse critique sur la mixité sociale? Mixité sociale et développement de quartier: entre désir et réalité
" Cette stratégie est basée sur l’idée que la cohabitation de différentes couches sociales favorise l’intégration sociale. Or, aucune vérification empirique ne valide cette thèse. Il n’y a pas de liens de causalité entre la composition de la population et les situations sociales problématiques comme le chômage, le manque de formation, les problèmes d’intégration des immigrés, etc. Par conséquent, les situations individuelles de précarité et de discrimination ne s’améliorent pas grâce à une meilleure mixité sociale dans le quartier.
Au contraire, la revalorisation du parc immobilier et l’arrivée de couches de population plus aisées provoquent souvent l’éviction des personnes touchées par la précarité économique. Pour des ménages proches du seuil de pauvreté, la hausse des loyers peut signifier le passage à l’aide sociale."
Loin d'être novateur, ce concept apparaît au 19è siècle, au centre-ville de Paris, et est appelé la "hiérarchie sociale" par Haussmann. Celui-ci conçoit la construction de nouveaux immeubles distribuant les habitants selon un gradient social dans les étages. Or, aujourd'hui, un siècle plus tard, nous connaissons l'évolution de tels quartiers... Ils sont devenus les plus riches et les plus chers du centre-ville à Paris.
Pour ces raisons contraires aux principes d'équité sociale,
le 12 mars 2023
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